lundi 9 septembre 2013

J'ai testé pour vous... être victime de végéphobie

Vous connaissez le site Vinted? J'ai déjà du en parler. Vinted, c'est un site entier consacré aux filles, à la vente de vêtements d'occasion, aux échanges, aux discussions. 
Ma participation au site était essentiellement consacrée aux forums, parce que la vente... 

Récemment, une fille poste un sujet sur sa veste en fourrure. Elle en a "marre" de recevoir les critiques des autres filles. Au début, elle est soutenue: "Tu vends bien ce que tu veux ><" 

Oui mais voilà, non, on ne vends pas ce que l'on veut. Parce que sur Vinted, si l'on n'a pas le droit de vendre de l'high tech ou des sous-vêtements, il est également formellement interdit de vendre de la fourrure. 

De fil en aiguille, la conversation est devenu un débat. Les filles justifiaient leurs différents points de vue, leurs différents avis, mais au final, que Diable puisque de toute façon, le sujet est interdit. Le sujet s'arrête ici? Eh bien non.

Quand j'arrive sur le sujet, il est déjà assez "entamé" par des végétaliennes qui considèrent que la fourrure, c'est vintage et classe, une autre végétarienne considère que de toute façon, vaut mieux ça que d'acheter des vêtements importés d'Asie par des enfants, et d'autres encore qui expliquent qu'il vaut mieux tuer une vache, un mouton plutôt qu'un phoque. 

La partie protection animale se rebiffe, moi y compris, et le sujet dérive sur l'alimentation de produits animaux. Moi et quelques autres extrémistes expliquons calmement notre but, notre message, argumentons avec précisions et logistique. Rien n'y fait, les pro-fourrure peuvent lire mais ne veulent pas entendre. On leur explique encore une fois que la discussion n'a pas lieu d'être sur un sujet interdit. 

Mais là, à notre grande surprise, les modératrices prennent parti, s'y mettent ! Elles, envers qui nous nous attendions à un peu d'objectivité, elles sur qui nous comptions pour supprimer le topic se contentent de donner un avis tranché, et se rangent dans le coté du tord, de la cruauté et des hors-la-loi  (j'aime bien employer de forts termes). Pire que ça, alors que nous nous étions contentés de taper gentiment là où ça fait mal, en expliquant les enjeux de la fourrure, ou de la consommation de viande, sans pour autant catégoriser ces consommatrices, mais juste en expliquant, informant, en appuyant sur des points précis et justes, nous nous sommes fait moquées, trollées et j'en passe, par les modératrices y compris. 

J'ai donc décidé de ne pas répondre aux provocations, et de sortir du topic. Pourtant, quelques heures plus tard, mes commentaires sont signalés, et mon compte, demandé à être bannit. Je demande alors explication. La modératrice me fait un petit speech moralisateur, comme si j'avais soudainement 12 ans (ou plutôt 8, parce qu'à 12 ans, je savais déjà réfléchir).  Elle m'explique que chacun a ses convictions, que je ne peux rien imposer. 
La modératrice, premièrement, n'a pas du tout lire. Ou alors elle n'a rien compris. Nul part j'ai essayé de convertir qui que ce soit, j'ai toujours précisé dans mes commentaires que cela n'était pas mon avis mais des faits, mais qu'ensuite, chacun était libre de choisir sa voie. Je n'ai pas parlé de mes convictions, mais de vérités prouvées sur l'industrie animale et sur ses conséquences. 

Pourquoi est ce moi qui prends? Peut être parce que certaines personnes n'arrivent pas à lire un sujet qui les concerne sans se sentir coupable. Qui dit culpabilité, dit besoin de se justifier. Qui dit justification, dit argumentation. Et quand cette argumentation est instable, il ne reste plus que l'agression, ou le troll. Probablement que cette modératrice se trouve dans cette catégorie. Il m'arrive énormément ce genre de situation. 

Pourtant, il y a toujours des personnes posées, qui vont me dire "En effet, ce sont des faits, ils existent, sont présents dans notre société. En effet, ils sont injustes. Néanmoins, je ne souhaite pas arrêter de la viande, je ne suis pas prête à franchir ce cap, et d'un point de vue traditionnel, je ne me vois pas arrêter". Beaucoup de personnes me répondent ainsi, et à ce moment-là, je vois qu'ils y ont réfléchi, qu'ils y ont pensé, qu'ils savent ... Maintenant, que puis-je répondre à ça? 

Certaines me répondront qu'elles ne culpabilisent pas, et qu'elles en ont juste ràf de ce que je peux dire. C'est faux. Si elles en avaient ràf, elles ne viendraient pas déblatérer voire troller. Enfin personnellement, quand je n'ai pas d'avis tranché, ou ne me sens pas visé par une situation particulière, je ne prends pas part. 

Dans un débat végétarien, quand le carniste n'a plus rien à ajouter, il exécutera automatiquement des provocations, qui pour nous, végés, ne font plus office de provocations tant elles sont monotones et répétées dans toutes les situations. On les rencontre à chaque débat, ce n'est plus nouveau et cela prouve avec force que vous êtes bien tous pareil et bien dépourvus d'argumentation. (Si vous pensez que ça nous touche, c'est faux, on pense juste que vous êtes bê-bête...) Quand on vous dit que vous êtes des moutons... on ne ment pas. Les carnistes vont donc tous avoir cette même réaction complètement immatures et très drôle: "Miam, je vais manger un steak."
Merci de m'apprendre que tu manges de la viande comme une majorité de personnes. Ah non, en fait tu ne me l'apprends pas, je le sais puisque je vis dans la même société que toi, et ce depuis toute petite ! Me dire que le steak est bon ne changera rien à mon énoncé et à mon argumentation, parce que mes arguments sont des faits, le tien n'est qu'un opinion gustatif.

Si vous pensez qu'aimer le steak nous rongera la vie, vous vous trompez. On vous trouve juste monstrueusement immatures et drôles. Réfléchissez avant de l'écrire, demandez vous quel impact votre phrase aura sur nous? Un sentiment de tristesse? D'énervement? Ou juste de la pitié envers vous? 

1 commentaire:

  1. Le fait que ce soit toujours les mêmes tournures prouvent que ce sont les mécanismes carnistes qui parlent plus que la personne. Bon courage !

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